«Être ou paraître, c’est là la question…»

La citation de Shakespeare " Être ou ne pas être… " est souvent interprétée comme une contemplation du sens de la vie et du choix entre la vie et la mort.

La citation de Shakespeare  » Être ou ne pas être…  » est souvent interprétée comme une contemplation du sens de la vie et du choix entre la vie et la mort.

Ce questionnement adresse parfaitement le monde fini de notre réalité physique et ses limites. Dans le contexte de l’irruption de la réalité virtuelle et des Métavers, une tout autre dynamique quant à cette relation entre notre existence et nos choix est en train d’émerger.

La réalité virtuelle fait voler en éclats les limites réelles de l’ancien modèle, pour proposer la possibilité d’une multitude de présences virtuelles, parallèles et simultanées et une infinité de choix. Cette possibilité a cependant un impact, celui lié à notre identité.

Je pense que William S. ne m’en voudra pas d’adapter sa citation dans la perspective d’un nouvel ordre universel numérique : « être ou paraître, telle est la question… ».

Cette adaptation permet de déplacer l’interprétation vers la question de l’authenticité par rapport à la présentation ou à l’apparence. Dans le monde numérique, il est facile de se présenter d’une manière qui n’est pas entièrement authentique, de présenter une version différente de nous-mêmes.

Ne s’agit-il pas du but même de la réalité virtuelle : faire souffler un vent de liberté sur nos existences en nous permettant de nous affranchir de toutes les lois, contraintes et limites connues et vécues ?

Le roman de science-fiction « Ready Player One », écrit par Ernest Cline (2011), raconte une histoire où le dernier endroit où l’humanité semble encore pouvoir trouver le bonheur est le monde de l’OASIS, un vaste univers virtuel aux possibilités infinies et accessible uniquement via un avatar.

Le revers de la médaille de cet idéal de liberté numérique est connu. Dans les mondes virtuels, nos choix, nos actions et nos informations personnelles sont visibles et capturées et traitées par des algorithmes, offrant ainsi un terrain propice à de nouvelles formes d’abus numériques.

« Être ou paraître » n’est finalement pas la question tant pour le futur il sera nécessaire pour tout individu de pouvoir à la fois : « ÊTRE ET PARAÎTRE » et posséder son identité physique et une, voire plusieurs, identités numériques.

En tant qu’ingénieur des systèmes humain, je suis déjà impliqué dans la réflexion et l’action sur ces questions et me réjouis de vous accompagner dans cette prochaine et passionnante aventure.