«Je ne suis pas médecin, mais je pense que…»

l’IA est-elle le chaînon manquant pour conduire l’humanité vers la forme la plus aboutie et distribuée de l’ultracrépidarianisme ?

« Je ne suis pas médecin, mais je pense que… ». Après cette déclaration honnête d’incompétence, s’ensuivent avis, conseils, injonctions sur ce qu’il faut faire ou penser à propos de tel ou tel traitement ou de tel ou tel comportement.

Pour Étienne Klein, philosophe et physicien, nous avons tous un avis sur certains sujets comme la Covid, le nucléaire, l’Intelligence Artificielle… mais sommes-nous réellement capables de dire comment cela fonctionne ?

Nous nous sommes tous retrouvés face à une personne parlant avec assurance d’un sujet qu’il ou elle ne connaît pas ou peu. Cela a un nom : l’ultracrépidarianisme.

L’ultracrépidarianisme est l’acte de donner son avis sur des sujets sur lesquels on ne possède pas de connaissances suffisantes. Cette tendance, déjà à la hausse en cette période de crise, a-t-elle trouvée son pinacle avec ChatGPT ?

Depuis l’ouverture au grand public de ChatGPT, les avis pleuvent. Nombreux sont ceux qui y voient une menace pour nos sociétés, nos métiers, nos cultures et notre éducation. D’autres prédisent l’avènement d’une génération d’incultes, sans connaissances ni capacités de réflexion, uniquement capables d’interroger l’oracle.

Quelques-uns, plus optimistes, y voient la possibilité pour l’humain d’être accompagné dans sa quête d’informations et sa fabrique de connaissances.

Pour essayer de me faire une opinion, je suis devenu utilisateur de ChatGPT (bluffant quand même…) et parcouru le web à la recherche d’avis éclairés, d’informations et d’analyses.

Ma conviction est que… ChatGPT est neutre, comme le sont tous les outils créés par l’homme, depuis la première pierre taillée en passant par la découverte de la radioactivité. Il n’est ni maléfique, ni bénéfique. C’est l’usage que nous en ferons qui définira si c’est une bonne chose pour l’humanité.

Mon autre conviction est que, pour tenter d’éviter les dérives que pourraient provoquer un usage maladroit de ChatGPT, nous devons renforcer notre conscience critique. L’art de douter, l’art de questionner, l’art de défier… sont autant d’outils à notre disposition pour exercer une vigilance nécessaire.

En fin de compte, il appartient aux utilisateurs de ChatGPT et d’autres outils de génération de texte de faire preuve de diligence raisonnable et de vérifier les sources avant de partager des informations ou de donner leur avis sur un sujet. En faisant cela, ils peuvent contribuer à réduire le risque de développement de l’ultracrépidarianisme.

Vous allez rire… le dernier paragraphe (ci-dessus) a été généré par ChatGPT… !

En tant qu’ingénieur des systèmes humain, je suis déjà engagé dans la réflexion et l’action sur ces questions et me réjouis de vous accompagner dans cette prochaine et passionnante aventure.